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Pas d'escale à Notre Dame!
Notre-Dame-des-Landes est une commune de l'Ouest de la France, dans le département
de la Loire-Atlantique. Créée au milieu du 19 ème siècle,
elle a conservé depuis son origine un caractère rural et une économie
dominée par l'agriculture et l'élevage. Le site de Notre-Dame-Des-Landes
fut choisi en 1967 pour remplacer l' aéroport “Nantes Atlantique” existant
déjà à l’époque, notamment pour y développer
le fret, et aussi pour pouvoir accueillir fièrement le tout nouveau
Concorde. Les raisons à ce projet, on s'en doute évolueront
au cours des ans.
En 1974, les pouvoirs publics décident de créer, par arrêté préfectoral,
une Zone d’Aménagement Différée (ZAD) à vocation
aéroportuaire de 1 225 ha au bénéfice du département
de la Loire-Atlantique qui se porte acquéreur des terrains nécessaires à cet équipement
sous couvert d’utilité publique.
Ce dispositif empêche alors les agriculteurs de se porter acquéreur
des terres cultivables qui se trouvent sur le périmètre du
nouvel aéroport et risquent l'expropriation pour ceux déjà installé sur
le périmètre.
Le projet se concrétise au début des années 2000 sous
le nom Aéroport du Grand Ouest et une nouvelle forme de résistance
prend forme avec l'ACIPA Association luttant contre le projet, mêlant
citoyens, paysans, élus.
Les arguments favorables défendus par le concessionnaire l'entreprise
privé Vinci et de nombreux élus sont nombreux entre sécurité des
citadins, bruit, création d'emploi, protection de l'environnement,
désenclavement du grand ouest, augmentation du trafic aéroportuaire.
Si ces arguments avancés sont contestés l'un des points important
du désaccord reste l'emplacement choisi constitué à 98%
de zones humides. Ces zones devenues rares sont protégées par
une directive européenne et par sa déclinaison française
qui oblige à compenser leur disparition.
Si l'opposition peut s'organiser autour de cette loi contournée par
les porteurs du projet, d'autre s'opposent sur le terrain. Les agriculteurs...
qui livrent une fois de plus bataille pour la préservation des terres
agricoles, la sauvegarde de leur emploi et du lieu ou eux même et leurs
ancêtres sont nés.
Des occupations et manifestation s'organisent pour préserver la zone à défendre
entraînant la mobilisation de 500 à 1000 gendarmes lors des
journées d'expulsion qui n' a eu pour effet que de lier citoyens,
agriculteurs, élus contre ce projet et attirer l'oeil médiatique.
Ces journées d'occupation depuis l'automne 2012 ne sont que la partie émergée
de l'iceberg d'une lutte qui dure depuis déjà 40 ans. Mobilisation
et vigilance reste de vigueur en cette année 2013.
Date de Réalisation: Avril 2013 Durée: 54 minutes 48 secs Crédit
photo: Dariusz Klimczak
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